Vacances 2022 : comment j’ai réussi à allier écologie, sport et tourisme ?

Dans cet article, je souhaitais revenir sur le petit challenge de l’été que j’ai entrepris avec ma fille de 18 ans : aller en Grèce en combinant le train et le vélo sur 15 jours (Paris-Rome en train puis Rome-Athènes en vélo/traversée en ferry d’Italie en Grèce).

Nous avions plusieurs objectifs

1/ Engagement écologique : Faire notre part et mettre en cohérence nos actions avec notre discours, mais aussi voir par nous-mêmes, en traversant l’Italie et la Grèce, les pratiques de ces pays méditerranéens, très touchés par le réchauffement climatique, en matière d’écologie.

2/ Challenge sportif : Rouler plusieurs heures en vélo sur des routes avec des dénivelés importants (traversée de l’Italie d’Ouest en Est) et sous la chaleur de juillet/août.

3/ Challenge social : Passer 15 jours en tête à tête avec ma fille de 18 ans et rencontrer la population locale. Vivre 15 jours en mode « slow motion » : prendre le temps de rouler, admirer les paysages, boire un capuccino, discuter, rire, manger, lire, dormir, écrire…

Nous nous sommes engagés dans ce périple sur un coup de tête avec ma fille, Myrtille qui s’est enthousiasmée pour ce projet et était prête à renoncer à des vacances avec « ses potes » pour me suivre dans cette aventure.

Préparatifs quelques semaines avant le départ 

  • Équipement des vélos
  • Achats des billets de train jusqu’à Rome (noter qu’il est impossible de trouver des places pour les vélos et qu’il faut les transporter sous housse de voyage : une bonne galère à gérer…et encore plus surprenant alors qu’on fait l’apologie du transport en commun, les compagnies ferroviaires proposent très peu de places pour transporter des vélos)
  • Apprentissage de la réparation du vélo « au cas où »
  • Réservation des 3 premières nuits sur AirbnB
  • Visualisation du trajet…


Départ le 20 juillet 

J’appréhende les premiers jours car pendant l’entraînement, j’avais quelques douleurs aux genoux… Même si je suis plutôt en bonne forme physique, je me demande si je vais avoir la caisse pour enchaîner les kilomètres jour après jour. On s’habitue à l’exercice physique, au vélo, à la chaleur, aux dénivelés et on prend progressivement notre rythme.
Finalement, nous roulons progressivement de 60 à 80km par jour avec des pics à 100km/jour et les étapes s’enchaînent tranquillement. Chaque jour, nous alternons ainsi activité physique et repos. Le soir, nous prenons le soin de nous masser et de nous étirer pour éviter des douleurs physiques.

En conclusion, le sport fait un bien fou ! Pédaler plusieurs heures par jour procure une sensation de bien-être. La fatigue ressentie au début du périple laisse la place à une énergie produite par les endorphines. Notre corps se tonifie et les kilomètres paraissent progressivement de plus en plus faciles à encaisser.

Départ de Rome, 20 juillet 2022

On essaie de concilier efficacité et authenticité

Quand on suit une grande route, le hasard peut aussi nous faire découvrir des petits villages sympas. Nous faisons connaissance avec la vie quotidienne dans les villages : les hommes assis aux cafés, les marchés de produits locaux, les tavernes et les plages le long des routes grecques, etc.

Les échanges avec les Italiens (du sud) sont assez limités car peu d’entre eux parlent anglais ou français. En Grèce, nous dormons un soir chez un ancien champion Olympique : JO de 68 (Mexico) au lancer de poids ! Cette rencontre avec cet homme d’âge mûr qui nous raconte ses exploits, au fin fond de la région de l’Epire en Grèce est assez mythique.

Nous croisons aussi des cyclistes anglais et allemands qui traversent l’Europe en vélo pendant plusieurs mois : de sacrés périples !

Sur le plan écologique, le constat est que l’Italie et la Grèce peuvent mieux faire 

Seulement quelques éoliennes croisées en Italie, peu de voitures électriques alors que les Italiens semblent vouer un culte pour la voiture (garages automobiles partout et culte maintenu de la vitesse !), des réseaux ferrés plutôt bien organisés.

A noter, la petite ville de Missolonghi au sud de l’Epire a décidé de mettre le vélo à l’honneur : c’est assez surprenant car les habitants ne se déplacent qu’à vélo ! 

Nous traversons des exploitations maraîchères en Italie (quasiment toutes sont irriguées) et des champs d’oliviers centenaires en Grèce. La nature est, de manière générale, assez asséchée…

Les endroits les plus reculés n’ont pas changé depuis des années et sont restés dans leur « jus ». Seule la technologie y a été ajoutée comme par exemple le Wifi disponible partout.

Notre alimentation est quasi-exclusivement locale et végétarienne (tomates, pêches, fromages). Rien à dire : en Italie, les pizzas et les capuccinos sont les meilleurs du monde !

La technologie m’a permis d’écouter de longues heures de podcasts sur l’écologie (merci au Greenletter Club, la Terre au carré, Sismique, the Big Shift…) ou sur la spiritualité (merci à Métamorphose…) et aussi à mes chanteurs préférés qui ont accompagné mes montées (mention spéciale à Calogero, mon Italien préféré et Moustaki mon pâtre Grec 😉 ) !

En conclusion

Ces 15 jours sur nos vélos avec ma fille ont été un véritable bonheur. Alors qu’elle est prête à quitter le foyer familial pour vivre sa vie, acquérir son indépendance, vivre une expérience comme celle-là, c’est nous donner la chance de nous rapprocher un peu plus et de construire des souvenirs indélébiles.

Quel bonheur et belle satisfaction à notre arrivée au pied de l’Acropole. Quelques jours plus tôt, nous quittions le Colisée de Rome. Notre projet s’est concrétisé et s’est déroulé sans encombre. Nous sommes heureuses et fières d’avoir parcouru 1000 kilomètres de routes et sentiers, 7000 mètres de dénivelés. C’était hier et cela nous semble déjà très loin. Myrtille est déjà repartie dans ses études, ses implications associatives et sportives. Je prépare la rentrée avec de nombreux séminaires d’entreprise à organiser autour d’animations en lien avec le bien-être et l’écologie ! back to work J

Arrivée à Athènes, 5 août 2022