Quelles différences y-a-t-il entre les « hard skills » et les « soft skills » ?

Dans un monde en transformation perpétuelle, les “soft skills” sont d’autant plus importants que les “hard skills”. La période actuelle a poussé les salariés à démontrer une forte capacité d’adaptation, de la créativité, de la résistance au stress… Quelles différences y-a-t-il entre les « hard skills » et les « soft skills » ? Pourquoi est-il important de renforcer ses compétences dans ces deux domaines?

Les “hard skills”

Il s’agit du savoir-faire d’une personne. Les “hard skills » ou compétences dures correspondent aux compétences métier. C’est-à-dire l’ensemble des connaissances techniques ou académiques acquises par une personne à travers son parcours scolaire, universitaire ou professionnel. Elles sont mesurables et font très souvent l’objet d’une qualification, d’une certification ou d’un diplôme.

Les hard skills pourraient être la maîtrise de langages de programmation, d’une langue vivante, d’un procédé, d’un outil….

En entreprise, les “hard skills” sont souvent considérés comme les principaux atouts de l’employé et un indicateur de sa performance. Ils permettent en général d’évaluer le niveau de spécialisation d’un employé dans un domaine donné afin de certifier de ses compétences professionnelles.

Alors que notre société met souvent l’accent sur les “hard skills”, de plus en plus, les “soft skills” sont reconnues comme indispensables à l’épanouissement de chacun au travail. Elles permettent de valoriser un savoir-faire.

Les “soft skills”

Il s’agit du savoir-être d’une personne en collectivité. Les “soft skills” ou compétences douces relèvent davantage de l’inné, et se développent au cours d’une vie. Ils correspondent à l’ensemble des compétences comportementales, cognitives, émotionnelles. C’est-à-dire l’ensemble des qualités humaines liées à la personnalité d’une personne.

Les soft skills pourraient être la démonstration d’une gestion du stress, d’une agilité relationnelle, d’une adaptabilité, d’un esprit d’initiative, d’un sens de l’organisation, d’un leadership… 

Ainsi, vous l’aurez compris, en entreprise, il est essentiel de combiner des compétences métier à des qualités humaines. Celà permet de mieux s’intégrer, favorise la productivité au travail et l’évolution collective. Un excellent salarié ne possédant aucune capacité interpersonnelle ferait un très mauvais collaborateur et inversement.

Pourquoi se former autant aux “soft skills” qu’aux “hard skills”?

Quelles différences y-a-t-il entre les « hard skills » et les « soft skills » ?

Premièrement, aucune mobilité interne n’est possible sans “soft skills”, et ce, peu importe le talent du salarié… Au contraire, un manque de compétences douces peut représenter un frein à la productivité en entreprise. Par exemple, pour correctement exercer son leadership, le bon manager doit démontrer en priorité son intelligence émotionnelle. Ainsi, il est capable d’écouter et de communiquer avec ses collaborateurs. C’est également un bon pédagogue capable d’adapter son management à diverses situations: gestion de crise, gestion de conflits, conduite de changement… Il est organisé et pragmatique.

Deuxièmement, certaines “hard skills” deviennent rapidement obsolètes face à l’évolution des technologies. Par exemple dans les domaines de l’ingénierie et de l’informatique, où tout évolue très vite, un bon collaborateur se doit de mettre à jour ses connaissances techniques et théoriques, de se tenir informé quant à l’évolution des outils et pratiques nécessaires à l’exercice de ses fonctions. Dans ce cas, la curiosité et l’autonomie sont deux talents indispensables.

Les “soft skills” les plus prisés en entreprise

Une enquête menée dans plusieurs pays par Degreed, une plateforme spécialisée dans le développement de nouvelles compétences, dresse le classement des compétences (techniques ou comportementales) les plus recherchées en 2021:

  • informatique et programmation
  • leadership et gestion des équipes
  • communication et négociation
  • entreprenariat et prise d’initiatives
  • gestion de projet
  • créativité
  • analyse de données et mathématiques
  • sens critique et prise de décision
  • adaptabilité et apprentissage continu
  • conception technique et ingénierie

Notons que la France est le seul pays à faire apparaître la créativité dans son Top 3 des compétences, juste devant le leadership. Dans le rapport de Degreed, certains salariés considèrent que le manque de confiance en leurs aptitudes est une véritable source d’angoisse. Ainsi, ils sont 55% à déclarer que cela rend leur travail plus stressant, et 38 % que cela affecte leur santé mentale.