Addictions et confinement

Selon l’étude G.A.E Conseil / Odoxa, les causes principales qui mènent à des modifications de comportements chez les Français sont à 60% l’ennui, à 55% la perte de repères et d’habitudes et à 50% l’angoisse liée à l’épidémie (stress).           

Plus d’un Français sur deux a augmenté son temps d’utilisation des écrans et 38% déclarent avoir augmenté leur temps passé sur les réseaux sociaux

Il existe pleins de types d’addictions : à la nourriture (surtout au sucre), aux boissons alcoolisées, à la cigarette mais aussi aux écrans, aux réseaux sociaux, au télétravail. 

Inutile de dire que la période que nous vivons actuellement est pesante et plombante. On s’inquiète pour soi et pour autrui. Avec cette épidémie qui n’en finit pas, on n’arrive plus ni à se projeter ni à organiser des projets. On est dans la crainte et dans l’incertitude. Confronté depuis plus d’un an à la mort, on s’interroge sur le sens de sa vie pouvant créer de temps en temps un mal-être.

C’est perturbant et pour fuir ou occulter le sujet, on a besoin de s’évader et de lâcher prise…et on peut se perdre dans des addictions. C’est un peu comme des pensées envahissantes dont on n’arrive pas à se défaire, un peu comme une drogue, désir obsédant qui cherche à être assouvi et qui peut soulager un état d’esprit inquiet de manière ponctuelle.

Le comportement addictif fait appel à la notion de plaisir (nourriture, jeux, boisson). En temps normal, on arrive à gérer et à garder une consommation raisonnable. Les circonstances actuelles sont clairement un facteur de risque.

Pourquoi développe-t-on des problèmes d’addictions ?

Par exemple pour l’alcool, on boit à la fois pour des raisons festives.  C’est une recherche de détente artificielle ou un effet anxiolytique pour certains. Le verre permet un « auto-soulagement » et il « occupe » face à l’ennui aussi. Ce n’est pas forcément inquiétant, mais c’est une tendance qu’on observe pendant le confinement.

On note que l’ennui est l’un des premiers risques de consommation de produits et d’usage d’écrans. En période de confinement, ce risque est accru car les repères sont bousculés, nous restons chez nous, nous sortons de moins en moins, corroborant l’isolement social. 

Certaines personnes qui avaient déjà une addiction au travail la retranscrivent dans la modalité télétravail. L’addiction au travail est toutefois plus à risques aujourd’hui, car la frontière entre vie privée et vie professionnelle est plus mince. Un comportement addictif qui en appelle un autre : l’addiction aux écrans.

Bref, pleins de types d’addictions… comment faire pour éviter de tomber dans l’addiction ?

On vous conseille de repérer les moments où vous pouvez basculer, quand vous entendez la petite voix qui vous pousse à prendre une cigarette ou un verre de vin et que vous y répondez sans réfléchir. Ainsi, à l’avenir, dès que vous arriverez à repérer ce déclencheur, pensez et agissez différemment : sortez prendre l’air, respirez un bon coup, buvez un grand verre d’eau, appelez un ami, allez marcher…ça peut marcher pour éviter de tomber dans l’addiction !

Sinon, n’hésitez pas à consulter des psychologues spécialisés dans ce domaine d’activité. Ils vous feront travailler sur vos émotions, vos stress et vos angoisses pour éviter de vous rendre addict.